Si tu dois arrêter de respirer quand tu enfiles ton jean, que tu passes ton temps sur Tumblr à mater des photos de bouffe (ou de chatons, rien à voir) et que tu rêves quand même secrètement de faire du 38 (et demi, pasque faut pas abuser non plus), ce blog est fait pour toi jeune fille en fleur !

lundi 16 décembre 2013

Le jour où j'ai décidé de changer de vie.


Pourquoi tout plaquer ? Pourquoi repartir de zéro à 22ans ?

PASQUE. Pasque le bonheur est quelque chose que l'on cherche. Si ça nous tombait dessus ça serait trop beau. Avoir la possibilité d'être heureux et ne pas sauter dessus ça serait moche. Trèèèès moche.
Franchement, pour être sincère avec moi et le monde, ça fait 5 ans que je patauge dans la semoule niveau étude. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est déprimant de passer son temps à essayer sans réussir, sans se sentir à sa place dans ce qu'on fait. Le faire une fois, deux fois. La troisième fois fût pour moi le pire coup de massue de l'histoire du coup de massue. Comment peut-on autant se voiler la face ?

Pour vous raconter mon histoire (alors ATTENTION longdiscourtime!), depuis mon visionnage des Aristochats j'ai voué un culte à Disney et à l'animation dans sa globalité. Disant « JE VEUX FAIRE CA QUAND JE SERAI GRANDE ». Donc depuis mon plus jeune âge je me suis donnée les moyens de faire du cinéma d'animation. C'est drôle hein, une fois que j'avais tout réussi, une fois en DMA je me suis rendue compte que c'était VRAIMENT pas fait pour moi. Ironie du sort. Je n'étais ni bonne, ni technique, ni créative, ni sociable. Ni rien. J'ai peiné à avoir mon diplôme en envoyant la vie et les profs balader. Je l'ai eu. Après ce passage animation, je me suis dit, comme je suis pas douée en dessin je vais faire du CINEMA. Bah OUI, quelle idée. J'ai donc décidé de faire mon deuxième BAC +2 (mais qu'elle idée je vous dit), un magistral BTS Audiovisuel option image. Et devinez quoi ? Bah oui, c'était pire que le DMA. J'ai pourtant eu une conscience professionnelle suffisante pour y rester jusqu'au bout. Avec beaucoup, mais alors BEAUCOUP de maladies et journées d'absences. Je vomirai encore volontiers de la physique appliquée. J'ai failli tout plaquer en cours de route, me répétant sans cesse dans ma tête « tu vas pas abandonner après tout ce que tu as fait », bah non. Ce serait trop bête hein. Trop triste. Trop … Donc OUI ! Après mon BTS j'ai eu la super idée de continuer dans l'art. Dans l'art, l'art tout court. Oh je me suis persuadée en me disant, maintenant que t'as fait tout ça, hé ! Vous savez, j'avais même la possibilité de rentrer directement en 2ème année à l'école des Beaux-Arts de Nancy. BONNE IDEE. SUPER. Et bah j'y suis allée. Me disant que j'y ferai qu'un an, une année un peu cool, un peu sabbatique. Oh au début ça me plaisait hein. Des cours artistiques, sur des trucs que j'aimais. Bon je savais toujours pas quoi faire de ma vie. Et petit à petit, depuis mi-novembre, ça commençait à me bouffer de l’intérieur. C'est horrible cette sensation quand on vous empêche d'être vous. De vous exprimer. D'avoir votre univers. C'est un peu comme si on vous arrachait la peau, avec force, pertes et fracas. En venant sur ce blog vous voyez CLAIREMENT mon univers. Mon cerveau est rongé, mon cœur, tout. Fracassé. Alors, après des nuits sombres d’insomnies, j'ai décidé de tout plaquer.



Donc nous voici J+3 après ma décision. J'essaye de recoller les morceaux dans ma tête avec beaucoup d'amour (et de scotch). Quand je vais mal qu'est-ce que j'ai envie de faire ? De la pâtisserie. Avec un nom de famille comme « DUFOUR » vous ne pouvez pas me dire que je n'étais pas prédestinée à faire ça. Depuis toute petite je fond pour la pâtisserie. D'abords avec ma grand-mère, puis grâce à une amie un peu plus tard. Tout le monde sait que c'est ma plus grande passion. Pour commencer ça me détend, de façon plus qu'incroyable. Ensuite, mais la chose que j'aime le plus dans la vie c'est faire du bien aux gens, leur faire plaisir, les faire sourire. Et quoi de mieux qu'un gâteau pour ça ? De voir mes amis m'embrasser et rien que leurs sourires sur leurs visages quand je fais des goûters ça me met du baume au cœur. Pour finir, je suis minutieuse, technique, créative. Tout. Et pis je me rassure en me disant que Christophe Michalak a fait lui aussi les beaux-arts avant la pâtisserie. Je pense qu'elle est la ma place. Au milieu de la farine, du chocolat, du beurre. Ma place est de faire rêver les gens et pas forcément de la façon dont je souhaitais. Je veux raconter des histoires non pas de ma bouche mais dans leur bouche. Je veux vivre pour ça, et je donnerai ma vie pour ça.

Tout ce qu'il me reste à avoir c'est le soutient des personnes que j'aime. Mais moi ma décision est prise. Je veux être heureuse, pour une fois. Je veux vivre. Et partir ouvrir une patisserie à San-Francisco. C'est tout ce que je veux dans ma vie. Et je suis prête à ça.

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